Benjamin Michelot

41 ans, cadre d’établissement public, 3 velotafeurs à la maison dont 1 enfant.

L’époque n’est pas à la nuance et il est aisé de rapidement verser dans la caricature lorsqu’il s’agit de décrire le vélotafeur ou la vélotafeuse type.
Le monde du vélotaf compte également ses gourous susceptibles de vous apprendre à distinguer le vrai vélotafeur et l’imposteur sur deux roues.
J’ai donc décidé, par déformation professionnel, de décrire en 3 tableaux et deux graphiques quel vélotafeur je suis.
Si vous voulez vous pouvez jouer aussi !

– Vieux de la vieille ou newbie ?

J’ai vélotafé dans une autre vie en région parisienne, mais à Poitiers où je suis depuis 9 ans, cela fait moins d’un an.
L’organisation quotidienne et les côtes pictaviennes ayant sans doute constituées les deux principales barrières psychologiques.

Pourquoi je vélotaf ?

Mes motivations, la pratique aidant, ont évolué au fil du temps.
La rapidité est un atout majeur du vélotaf en milieu urbain c’est un fait.
Mon trajet étant urbain et périurbain et supérieur à la moyenne (28km aller-retour), ce n’était pas un critère prépondérant pour moi.
Je mets aujourd’hui entre 0 et 15 minutes de plus pour rejoindre mon lieu de travail.
Le bénéfice majeur du vélotaf à mon goût est la régularité. Mon temps de trajet est identique tous les jours à moins de 5 minutes près, quelles que soient les conditions de circulation.
Et je me rends compte que les 20 minutes que j’annonçais pour mon trajet en voiture étaient très théoriques (pas de feu rouge, pas de ralentissement, etc…)

L’activité physique est bonne pour la santé. Le vélotaf est une activité physique dont les bienfaits sont démontrés et dont je comptais bien profiter.
De fait, le vélotaf contribue, en ce qui me concerne à un bienêtre physique et mental appréciable.
Je me rends toutefois compte qu’il y a des jours où je me dis « je ferai bien quelques kilomètres de plus ».

Les économies n’étaient pas une motivation pour moi.
Mais je dois me rendre à l’évidence, j’ai résilié mon abonnement à la salle de sport (pourquoi faire du cardio en salle quand on fait 28km de vélo tous les jours), j’économise un plein d’essence par mois, je tombe moins facilement dans le piège de prendre la voiture pour faire un tour centre commercial propice aux achats compulsifs à la pause déjeuner.
Et je ne mesure pas encore les économies liées à l’entretien de la voiture (kilométrage annuel divisé par plus de 2).

Le petit geste pour la planète était et est toujours une motivation pour moi.
Le sentiment aussi de faciliter la circulation de deux qui n’ont pas d’autres possibilité que de prendre la voiture.
Je ne m’y attendais pas, mais mon trajet quotidien est devenu essentiel pour ma bonne humeur !

Comment je vélotaf ?

En me renseignant au début j’ai un peu été dépassé par les informations souvent contradictoires sur ce qu’il fallait faire ou avoir ou pas pour vélotafer.
Si j’ai besoin d’une douche c’est que je ne sais pas gérer mes efforts ? Si je n’aime pas la pluie je suis un lâche ? Les VAE c’est tricher ?
J’en suis arrivé à la conclusion que le mieux est de faire selon ses envies, ses goûts et ses besoins.

Peut-on vélotafer toute l’année ?
C’est l’option que j’ai choisie. Ça implique d’investir dans un bon équipement de pluie et je ne m’interdis pas de renoncer en cas de tempête, neige, verglas ou froid polaire.

Sur quoi je roule ?
Vieux biclou ou bête de course, il existe des milliers de vélos différents.
Un vélo entretenu, qui roule (pneus en bon état), qui freine et éclairé suffit pour le vélotaf.
Après c’est selon vos goûts, votre trajet et votre budget. J’ai un vélo de voyage ou une vieille randonneuse (demi-course).

Le VAE c’est tricher ?
Je n’ai pas de VAE et je n’ai jamais eu l’occasion d’en essayer un. Je n’ai rien contre et j’y vois un intérêt évident pour les vélos cargos ou les personnes qui ne peuvent ou ne veulent produire qu’un effort physique mesuré.

Le casque c’est indispensable ?
Le casque ne vous sauvera sans doute pas dans toutes les situations et il n’est pas obligatoire au-delà de 12 ans.
Je le porte systématiquement pour le vélotaf, sans doute parce que j’emprunte des routes ou les voiture roulent vite.
Pour mes déplacements en ville, je préfère le bonnet ou la casquette.

Pédales plates pour le vélotaf.
Pour les voyages, je me laisserai tenter par les pédales auto.

En dehors d’une veste et d’un pantalon de pluie, je n’ai pas investi dans des vêtements spécifiques. Mes tenues pour le travail font l’affaire.

J’ai la chance d’avoir une douche à disposition au bureau. Par temps chaud, la douche s’avère souvent indispensable pour moi. Et puis j’aime bien forcer un peu sur les pédales, donc je ne me ménage pas trop. J’ai toujours des vêtements de rechange.

Et vous, quel vélotafeur êtes-vous ?

Scroll to top